Accidents de la route en 2024 : ce qu’il faut retenir du bilan officiel
Chaque année, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) publie un rapport complet sur l’accidentalité en France. Le bilan définitif de 2024 vient d’être dévoilé, et il dresse un état des lieux précis de la mortalité routière et des comportements à risque.
Chez Extrême Sécurité, nous suivons de près ces données. Elles permettent d’ajuster nos actions de formation sur le terrain et de mieux accompagner les entreprises dans leur démarche de prévention.
Une légère hausse de la mortalité routière
En 2024, 3 193 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine, soit 26 de plus qu’en 2023.
En intégrant les chiffres de l’outre-mer, le total atteint 3 432 décès, ce qui représente une hausse de 1 % par rapport à l’année précédente.
Ces chiffres marquent un léger rebond, après plusieurs années de baisse progressive. On observe également une stabilité du nombre de blessés graves, avec près de 16 000 cas estimés, tandis que le nombre total de blessés avoisine les 236 000.
Où se produisent les accidents ?
Sans surprise, les routes hors agglomération restent les plus dangereuses. Elles concentrent 6 accidents mortels sur 10. En revanche, les autoroutes, malgré leur vitesse élevée, enregistrent une baisse des décès de 11 %, ce qui confirme leur relative sécurité grâce à une infrastructure mieux maîtrisée.
En zone urbaine, on compte 1 030 décès, un chiffre quasi stable par rapport à l’année précédente.
Qui sont les victimes ?
Les hommes sont largement surreprésentés dans les statistiques : ils représentent 77 % des personnes tuées et 84 % des responsables présumés d’accidents mortels.
Les usagers les plus exposés restent les conducteurs de deux-roues motorisés, les jeunes adultes et, dans certains cas, les piétons, notamment en agglomération.
Outre-mer : une situation contrastée
Du côté de l’outre-mer, le bilan est en demi-teinte. 239 décès y ont été recensés, soit une hausse de 3 % par rapport à 2023. Toutefois, ce chiffre reste inférieur à celui de 2019. Certaines régions affichent des progrès, d’autres au contraire voient leur situation se dégrader, en raison notamment des infrastructures routières plus vulnérables.
Que retenir de ce bilan ?
Le constat est clair : les progrès en matière de sécurité routière se font de plus en plus difficiles. On atteint ce que les experts appellent un “plafond de verre”, où chaque amélioration demande un effort ciblé, précis, et souvent structurel.
Cela ne signifie pas qu’il faut baisser la garde, bien au contraire. C’est dans ces périodes de stagnation que la prévention prend tout son sens.
Et pour les entreprises, concrètement ?
Ce bilan rappelle à quel point les formations en sécurité routière sont essentielles, notamment pour les salariés régulièrement amenés à prendre la route dans le cadre de leur travail. Sensibiliser vos collaborateurs aux bons réflexes, renforcer la vigilance sur les routes secondaires, ou encore proposer des modules spécifiques selon le profil des conducteurs (jeunes, deux-roues, déplacements longue distance…) peut réellement faire la différence.
C’est aussi un levier de performance, puisque des comportements plus sûrs riment souvent avec moins d’accidents, moins d’arrêts de travail, et moins de frais de réparation.
Le bilan 2024 de la sécurité routière nous montre que la situation reste fragile. Si la tendance de long terme reste à la baisse, les résultats de l’année passée appellent à une mobilisation collective renforcée.
Pour les entreprises, cela passe par des actions concrètes : évaluation des risques, intégration de la sécurité routière dans le Document Unique, et mise en place de formations adaptées, comme celles proposées par Extrême Sécurité.
Ensemble, faisons en sorte que chaque trajet professionnel se déroule en toute sécurité.